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voyages en égypte,


de la plupart des mausolées répandus autour des pyramides ; ceux qui en contiennent sont évidemment d’une époque moins ancienne que les autres. Ne doit-on pas en conclure que lors de la construction des pyramides et de la plupart des mausolées d’alentour, les hiéroglyphes étaient inconnus ou inusités dans cette partie d’Égypte ? Cependant une circonstance que je vais citer paraît combattre cette opinion. Un des mausolées situés à l’ouest de la première pyramide est dans un tel état de vétusté et de dégradation qu’il s’est écroulé en partie : en bien, sur un des blocs de ce mausolée j’ai trouvé, et j’ai fait remarquer à d’autres des hiéroglyphes, mais placés en sens inverse ; ces blocs proviennent évidemment d’un édifice bien plus ancien que le mausolée, et qui a dû être orné d’hiéroglyphes. Tout ce que l’on peut donc conclure de l’absence des hiéroglyphes dans les pyramides et dans la plupart des mausolées, c’est que les générations ou les peuples qui les ont élevés ne faisaient pas usage de cette écriture symbolique dans leurs tombes ; mais l’absence des hiéroglyphes ne prouve rien en faveur de l’antiquité de ces monumens.

On a présumé que la première pyramide, ou celle de Chéops n’avait point de revêtement. Je le crois aussi : du moins on n’en trouve pas la