Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/469

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moindre trace. Quant au revêtement de la seconde pyramide, j’eus l’occasion de faive des recherches à ce sujet pendant les excavations que je fis faire sur le côté oriental du monument. J’y trouvai la partie de la construction inférieure au revêtement restant, travaillée partout avec la même rudesse ; cette observation vient à l’appui de l’assertion d’Hérodote qui dit que le revêtement fut commencé par le haut ; je crois qu’il n’a jamais été continué jusqu’à la base ; car s’il l’avait été, j’en aurais probablement trouvé en bas sous les décombres qui, s’étant amoncelés autour de la base, auraient maintenu les pierres dans leur position naturelle, ou qui du moins auraient conservé quelques fragmens de l’ancien revêtement, comme ce fut le cas sur la troisième pyramide dont je vais parler.

On a présumé aussi que le Nil, dans ses inondations, a entouré autrefois les pyramides de manière à les isoler comme des îles. Je ne saurais soutenir le contraire ; puisque effectivement les pyramides sont situées, comme dans une île, sur un banc de rochers qui ne sont séparés de ceux de l’ouest que par une vallée de sable accumulés par le vent dans le cours d’une suite de siècles. On voit une preuve évidente de cette accumulation sur le sphinx dont la base est tel