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Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/90

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Conformément à mes instructions, j’expédiai un Arabe pour le Caire, avec la nouvelle que le buste était en route pour l’Angleterre. Je n’avais jamais senti l’ardeur du soleil comme pendant cette journée, et j’en fus incommodé la nuit suivante. Nous étions dans la saison des grandes chaleurs ; la nuit même le vent était extrêmement chaud. L’emplacement que j’avais choisi, dans le Memnonium, pour ma demeure, était le pire de tous ceux que j’aurais pu prendre ; car toute la masse des ruines était si chaude, qu’on ne pouvait y porter la main. Dans la suite je m’habituai à ces sortes de demeures ainsi qu’au climat ; et trois ans après, étant souvent dans les mêmes lieux et pendant la même saison, je n’en fus aucunement incommodé, et je n’éprouvai même plus cette ardeur d’un soleil brûlant, comme au premier voyage. Quand les Arabes virent qu’ils gagnaient de l’argent pour transporter une pierre, ils s’imaginèrent qu’elle était remplie d’or, et ils dirent qu’on ne devrait pas permettre l’enlèvement de ce trésor caché.

Le 28 mars nous nous remîmes à l’ouvrage. Les Arabes vinrent de très-bonne heure, préférant travailler dans la matinée, pour se reposer de midi à deux heures. Ce jour-là nous fîmes sortir le buste des ruines du Memnonium, et nous l’