cevoir trois cents piastres (cent soixante-quatorze francs). Il convint de tout cela, et dit que l’autre parti aurait voulu depuis long-temps enlever l’obélisque, qu’il n’avait pu y réussir ; et qu’il avait encore essayé récemment, mais que l’eau de la cataracte avait été trop basse, pour un bateau très-chargé. Cette dernière observation m’intéressa vivement ; car la principale question était de savoir s’il y avait moyen de faire descendre dans cette saison l’obélisque le long de la cataracte.
Le lendemain notre société arriva auprès d’Assouan ; j’allai de mon côté visiter l’île de Philæ, pour prendre connaissance de la rive où j’avais à embarquer l’obélisque, et de la cataracte le long de laquelle il fallait le faire descendre. À mon arrivée dans l’île, un vieux cheik me présenta sur-le-champ un billet conçu dans les termes suivans :
« Le chargé d’affaires de M. Drovetti prie MM. les voyageurs Européens de respecter le porteur du présent billet, gardant l’obélisque qui est dans l’île de Philæ, et qui appartient à M. Drovetti.
En revenant à la ville d’Assouan, j’informai