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en nubie, etc.


le consul et M. Bankes de ce qui se passait, et leur fis sentir que la démarche la plus prudente, ce serait d’avoir une entrevue avec l’aga même, et de lui faire déclarer qui était le premier qui eût pris possession de l’obélisque. Ils y consentirent ; l’aga fut invité à venir à bord ; il vint, et déclara devant le consul que j’étais le premier de tous qui eût pris possession du monument. Après cela je ne risquais plus rien de faire travailler les ouvriers à l’enlèvement.

Je trouvai un bateau ; mais la grande difficulté était de persuader au rays ou capitaine de se charger de le faire descendre sur le Chellal, avec l’obélisque à bord. Il avait refusé, il y avait deux mois, à la partie adverse de s’en charger, quoique les eaux fussent alors plus hautes qu’à l’époque de mon arrivée. Cependant la promesse d’un bon présent et la moitié du salaire comptant, levèrent les difficultés, et il promit de se charger de l’entreprise. L’aga reçut de moi en présent une montre en or, de la valeur de cent cinquante piastres (quatre-vingt sept francs), au nom de M. Bankes ; les cheiks de la Morada et des lieux d’alentour furent également gagnés pour qu’ils nous fournissent des ouvriers. Il suffit pour cela de leur donner un peu au-delà de la paie ordinaire des paysans, et de leur promettre un

Tome II.
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