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en nubie, etc.


ou trois de ces celliers. Après avoir enlevé une couche de briques, nous trouvâmes en dessous une couche d’argile, puis une de roseaux presque brûlés, et enfin sous les roseaux les poutres qui formaient le plafond ; le bois en était bien conservé, et d’une qualité compacte. L’intérieur de ces celliers était encombré ; mais une preuve de ce qu’ils avaient servi d’habitations, c’est que nous trouvâmes dans chacun un foyer. Ils n’avaient pas plus de dix à douze pieds carrés ; on y entrait par une ruelle qui n’avait que trois pieds de large, et qui était également couverte. Je ne puis concevoir pourquoi on a pratiqué ces demeures souterraines ; on n’a pu avoir l’intention de se mettre à l’abri des chaleurs, puis qu’au contraire le soleil darde ses rayons en plein sur ces souterrains privés d’air.

Les maisons élevées sur terre différaient par leur construction de celles que j’avais vues jusqu’alors. Quelques unes avaient un second étage ; et celles qui étaient plus hautes que les autres, étaient si étroites qu’elles ressemblaient à des tours plutôt qu’à des maisons ordinaires ; mais on n’en trouve presque pas une conservée en entier. Le temple qui s’est écroulé a dû être très-vaste, les blocs de pierre dont il était bâti étant de la plus grande dimension ; il y en a qui ont huit à