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voyages en égypte,


avec les autres, que celui d’El-Cassar n’avait voulu manger auparavant avec les gens de Zabou, et on avait réservé sa portion comme à l’autre grand cheik. Il m’invita à son repas, qui consistait en riz et œufs frits. Après le souper, les gens de Zâbou se levèrent pour retourner chez eux, quoiqu’il fût déjà tard.

Nous nous retirâmes ; mais, au lieu de dormir, j’attendis minuit, pour visiter la fontaine de nouveau. Pendant que tout le monde dormait, j’écrivis a la lueur de ma petite lampe ce que j’avais vu dans la journée. À minuit j’emmenai mon domestique et le Maure, pour nous rendre ensemble à la fontaine. Dans notre route nous passâmes auprès de quelques villageois couchés dans la ruelle qui conduit hors du village ; comme la porte était fermée il fallut escalader le mur. Nous arrivâmes pourtant sans accident à la fontaine. L’eau m’en parut à cette heure beaucoup plus chaude que le soir : malheureusement ayant cassé mon thermomètre, je ne pus déterminer le degré de la chaleur. Étant revenus sains et saufs chez nous, nous allâmes nous coucher. Le lendemain matin, avant le lever du soleil, je me rendis encore une fois à la source, sous prétexte de prendre un bain ; je trouvai cette fois là température de l’eau comme à minuit ; peut-être était-elle un peu