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en nubie, etc.


moins chaude, sans être aussi tempérée que le soir. En supposant que l’eau avait après le coucher du soleil soixante degrés de chaleur, nous en aurions trouvé à peu près cent à minuit, et quatre-vingts dans la matinée. Mais quand j’y retournai à midi, elle était froide ; et relativement aux observations précédentes, sa température pouvait être de quarante degrés.

Voilà les différences que j’ai cru remarquer dans l’état de la source : à mon avis elles proviennent uniquement de l’influence de la température atmosphérique ; car l’eau est, dureste, pure et libre de tout mélange hétérogène, ainsi qu’il résulte de l’analyse faite d’une phiole de cette eau que j’ai apportée à Londres. L’eau sortant d’un abîme de soixante pieds doit conserver à peu près la même température à toutes les heures du jour, c’est-à-dire, être également fraîche, et c’est probablement la différence que le cours du soleil produit successivement dans l’atmosphère qui fait croire, par illusion, que c’est la température de la source qui change[1].

  1. Ne pourrait-on pas admettre que la chaleur de la terre n’atteint le réservoir ou le foyer de la source que lorsque le soleil est déjà sous l’horizon, et qu’ainsi la source, qui vient peut-être d’une grande profondeur ou de très-loin, n’est échauffée que la nuit ? C’est un phéno-