Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 2.djvu/320

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d’Edfou ; mais, dans quelques parties, l’exécution en est plus négligée que dans les temples de ces deux endroits.

Les sculptures du petit temple, décrites avec beaucoup de détail par le même voyageur, sont très-remarquables d’abord par les sujets mêmes, et puis par l’analogie que ces sujets présentent avec ceux qui ont été sculptés à Ybsamboul et dans d’autres monumens sacrés de l’antique Égypte. Il vaut la peine de nous en occuper quelques momens.

Sur les murs d’une aire ouverte devant ce temple on voit divers sujets historiques. Ici c’est le héros debout sur son char de guerre, chassant devant lui ses ennemis vaincus qui fuient dans une contrée abondante en arbres fruitiers, sur lesquels on remarque des singes. Deux chars plus petits suivent celui du vainqueur ; ils portent chacun une femme et un conducteur. Dans un autre compartiment c’est une procession triomphale, qui défile devant Osiris assis : d’abord passent des hommes portant sur les épaules de gros morceaux de bois, que M. Burckhardt présume être de l’ébène ; l’un de ces hommes conduit une chèvre sauvage, un second porte une autruche, un troisième une gazelle, et un quatrième un singe ; un autre conduit deux buffles : la procession est terminée par une giraffe et son conducteur, et deux prisonniers qui n’ont pour tout vêtement qu’une peau de bête sauvage nouée autour des reins. Dans un compartiment placé au-dessus de celui-ci on voit un gros lion avec son conducteur, un animal de la taille d’une grande chèvre avec de longues cornes droites, une couple de buffles. Enface de ces deux compartimens on voit représenté le roi on héros, ayant devant lui des amas d’arcs, de dents d’éléphans, de peaux et de fourrures de bêtes sauvages, et une rangée de calebasses contenant peut-être des parfums