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en nubie, etc.


naient avec d’étroites vallées plantées d’arbres, surtout de sounts et de buissons épineux. C’est dans ces vallées boisées que les mineurs se pourvoient du bois dont ils ont besoin. Dans les terrains sablonneux je vis croître aussi la coloquinte et d’autres arbustes. En quelques endroits, les montagnes s’écartaient de part et d’autre en formant des plaines de un à deux milles de largeur. Nous nous dirigeâmes d’abord au sud-ouest, et puis à l’ouest, jusqu’à ce que nous eussions atteint le flanc méridional du mont Zabarah, où les collines qui renferment les mines d’émeraudes sont le plus élevées. Le vieil Arabe nous fit marcher pendant sept heures, en tout sens, sur des terrains raboteux et incultes. Il nous dit que nous n’avions plus qu’une montagne, celle d’Arraie, à passer pour arriver au terme de notre excursion.

Nous continuâmes donc de marcher en gravissant le long d’une gorge ; par une ancienne route, ou plutôt par un sentier, nous arrivâmes enfin au plateau, où nous trouvâmes un grand mur placé de manière à dominer la route sur les deux pentes. Nos chameaux étaient accablés de fatigues ; quelques uns étaient tombés en gravissant la montagne, et il avait fallu les décharger pour les soulager. Je n’ai jamais vu les chameaux éprouver tant de fatigues. Les voyages de montagnes ne