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en nubie, etc.


meaux se rendirent le 4 au puits ; ils devaient être de retour en deux jours. M. Beechey et moi, nous profitâmes de l’intervalle, pour faire une excursion le long de la côte vers le nord, et pour vérifier l’existence d’une petite baie marquée sur les cartes. Nous nous rendîmes sur les lieux, mais nous n’y trouvâmes point de baie. La côte offrait partout le même banc de pétrifications ; et la plaine qui séparait les montagnes de la plage, était couverte, en beaucoup d’endroits, de bois de sycomores et de cialls, ce qui s’accorde avec les rapports de Bruce ; car c’est ici évidemment le lieu où ce voyageur a débarqué, lorsqu’il est allé visiter les mines d’émeraudes. La distance de ces mines à la mer est en droite ligne d’environ vingt-cinq milles ; elle peut être de trente à trente-deux milles par les deux vallées qui offrent les seules routes praticables. Je ne vois aucune raison pour mettre en doute la véracité de Bruce, lorsqu’il assure avoir visité les montagnes qui recèlent les pierres précieuses[1]. En vain objecterait-on leur dis-

Tome II.
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  1. La relation de Bruce, au sujet des mines d’émeraudes des bords de la mer Rouge, offre deux circonstances remarquables. D’abord les mines que Bruce a vues ne sont pas celles que M. Cailliaud et M. Belzoni ont visitées, quoiqu’elles soient situées à peu près sous la même