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en nubie, etc.


de preuves pour faire voir que Bruce était capable de surmonter de plus grands obstacles que

    peut-être le Zumrud, le smaragdus décrit par Pline, mais non l’émeraude connue depuis la découverte de l’Amérique, dont la qualité est bien différente. La véritable émeraude du Pérou n’a pas moins de dureté que le rubis. » Voyage aux sources du Nil, traduit par Castera, Londres, 1790, tome II, ch. 3. — Bruce ne laisse guère de doute sur la qualité des minéraux qu’on trouve dans cette île et sur le continent qui l’avoisine. « C’est, dit-il, une substance verte, cristalline et transparente. Cependant quoique verts, les morceaux ont des veines et des taches, et ne sont pas à beaucoup près aussi durs que le cristal de roche. C’est sûrement une production minérale, mais elle n’a guère plus de solidité que le verre. J’imagine enfin que c’est là ce que les Arabes pasteurs ou les peuples du Béja appelaient siberget, les Latins smaragdus, et les Maures zumrud. » On voit que Bruce a examiné avec beaucoup d’attention les prétendues émeraudes des bords de la mer Rouge. M. Belzoni déclare aussi que celles qu’il a vues étaient d’une qualité très-inférieure aux véritables émeraudes. Il y a donc lieu à croire que M. Cailliaud, dans le premier enthousiasme de sa découverte, s’est exagéré à lui-même la valeur des minéraux qu’il a trouvés. Dans l’atlas de sa relation de voyage, ils sont annoncés de la manière suivante : « Un beau cristal d’émeraude en prismes hexaèdres ; de la roche d’amphibole en masse, rayonnée et mêlée de talc nacré écailleux ; du schiste micacé, mêlé de talc, renfermant des prismes d’émeraudes striées d’un vert-pâle ; de la roche formée de mica et schiste avec quartz blanc et parsemée