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voyages en égypte,


nous voulûmes néanmoins, pour avoir une certitude complète, faire encore des recherches, en suivant la route que le voyageur français avait prise. Le 15, nous nous dirigeâmes donc de nouveau, par la vallée, de Sekket à la mer. Selon M. Cailliaud ce n’était qu’une distance de trois lieues ; mais nous trouvâmes que c’était deux fois plus ; et quoique voyageant aussi vite qu’on le peut dans ces déserts, nous employâmes à ce trajet neuf bonnes heures. Nous avions laissé une partie de notre provision d’eau à Sekket, pour être moins chargés. En atteignant la côte, nous arrivâmes à un mille plus au nord que la vallée d’El-Gimal que nous avions parcourue auparavant.

Nous employâmes la journée du lendemain à une nouvelle visite de la côte. Nous n’y trouvâmes pas plus de port et de baie que la première fois ; les rochers se prolongeant en droite ligne sur le bord de l’eau, un petit bâtiment ne saurait pas plus y aborder, que se mettre à l’abri des vents ; et il n’y a pas la moindre apparence d’une route qui aurait conduit du bord de la mer dans l’intérieur ; celle par laquelle nous étions venus, et qui est la même que M. Cailliaud a indiquée, n’a jamais été une route pratiquée. La grande ville qu’il prétendait avoir découverte aurait donc été située au milieu des rochers, où