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Page:Benjamin - Le Major Pipe et son père, 1918.djvu/144

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LE MAJOR PIPE ET SON PÈRE

— Hein ? demanda-t-il, j’ai bien l’air d’un Français ?

Il souriait avec suffisance.

— Oh ! répondit sérieusement M. John Pipe aujourd’hui je attendais personne autre.

— Ah ! oui… reprit Barbet, c’est que… je suis d’une vieille famille française… On ne connait pas dans ma famille trace d’étrangers… mais… continua-t-il en toussotant, savez-vous de qui je vous apporte des nouvelles ?

— Oh ! nô.

— J’arrive du front britannique, monsieur Pipe !

— Du front ? Ah !

— Alors, devinez : qui ai-je vu ?

— Oh ! dois-je ? Serait-ce James ?… Pas possible !… Mon cher mongsieur, vous auriez vu mon cher garçon ?

— Je l’ai quitté voici trois heures.

— Mon Dieu !… Oh !… que cela me plaît mongsieur Bâbette… Dites. Ainsi est-il bien ?… Et dans le bon esprit ?

— Monsieur John Pipe, votre fils est un gaillard ! Il a le moral et le physique des troupes victorieuses.

— Réellement ? Oh ! je vous remercie, dit