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Page:Benjamin - Le Major Pipe et son père, 1918.djvu/88

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LE MAJOR PIPE ET SON PÈRE

— Ah ! ah !… Est-ce donc point l’habitude, en France, que les dames mentent pour leur âge ? demanda James Pipe s’épanouissant. Alors vous permettez je vous donne point cette détail sur ma sœur.

— Vous êtes un malin, fit, en s’inclinant, Barbet.

Il bombait le torse, comme s’il était déjà devant cette jeune personne.

— Est-elle brune ou blonde ? demanda-t-il encore.

— Les deux ensemble, en sorte que tous peuvent l’aimer, reprit le major James Pipe.

— Elle est vive ?

— Pareille à un ruisseau de vif argent, reprit le major James Pipe.

— Enfin, elle est charmante ?

— Autant que peut être créature de Dieu ! reprit le major James Pipe.

— Et elle vit avec votre père ?

— Dont elle est son rayon de soleil.

— Tout en étant le vôtre… car elle doit vous écrire ?

— Elle m’écrit que je suis son « croisé ». Ah ! Ah !