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Page:Benjamin - Le Major Pipe et son père, 1918.djvu/95

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LE MAJOR PIPE ET SON PÈRE

— Ne vous plaignez pas, fit sérieusement Barbet ; vous êtes Anglais ; c’est encore ce qu’il y a de mieux.

— Et ce qu’il y a plus aimable c’est de être français.

Barbet prit un air de modestie enchantée :

— Vieille réputation, en effet, que nous avons.

— En ce cas, dit James Pipe, aimable et français gentleman, voyez-vous là cette mur ? C’est Péronne.

— Oh ! ce brave Péronne !

— Et sur le plaine, ce chose blanc qui paraît squelette…

— C’est ?

— Mont Saint-Quentin.

— Saint-Quentin ?

— Le mont.

— Ah ! À la bonne heure !… Alors ce mont ?

— Vous souvenez-vous quelle chose terrible pour le prendre ?

— Très bien.

— Les Allemands, dessus, étaient embusqués.

— Parfaitement !

— À présent, ils sont dessous.

— Dessous ?

— Capout ! Ah ! Ah !