Page:Benoit L Atlantide.djvu/217

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« Elle ajouta cependant :

« — Et l’enfant ?

« — Quel enfant ?

« — Le… le nôtre.

« — Ah ! c’est vrai. Eh ! mais, tu le passeras aux profits et pertes. Je suis même sûr que le Cheikh Ahmed trouvera qu’il lui ressemble.

« — Tu as toujours le mot pour rire, — fit-elle, souriant et pleurant à demi.

« Le lendemain, à la même heure, l’express de Marseille emportait les cinq Touareg et Clémentine. La jeune femme, radieuse, s’appuyait sur le bras du Cheikh Ahmed qui ne se connaissait pas de joie.

« — Y a-t-il beaucoup de magasins dans notre capitale ? — demanda-t-elle langoureusement à son fiancé.

« Et l’autre, avec un large rire sous son voile, répondait :

« — Besef, besef. Bono, roumis, bono.

« Au moment du départ, Clémentine eut une crise d’émotion.

« — Casimir, écoute, tu as toujours été bon pour moi. Je vais être reine. Si tu as des ennuis ici, promets-moi, jure-moi…

« Le Cheikh avait compris. Il prit une bague à son doigt et la passa au mien.

« — Sidi Casimir camarade, — affirma-t-il énergiquement. — Toi venir nous retrouver. Prendre bague Sidi Ahmed et montrer. Tout le monde au Hoggar camarade. Bono, Hoggar, bono.