Page:Benoit L Atlantide.djvu/234

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— Hiram-Roi s’ennuyait, — crut-elle bon de m’expliquer. — Je l’ai amené.

— C’est bon, — maugréai-je. — Mais, dis-moi, ne pourrait-il aller s’ennuyer ailleurs ?

— Il est tout seul, maintenant, — dit la petite. — On l’a chassé. Il faisait du bruit en jouant.

Ces mots me rappelèrent les événements de la veille.

— Si tu veux, je vais le faire partir, — dit Tanit-Zerga.

— Non, laisse-le.

Je regardai le guépard avec sympathie. Notre commune infortune nous rapprochait.

Je caressai même le front bombé. Hiram-Roi marqua son contentement en s’étirant de toute sa longueur et en exhibant ses énormes griffes d’ambre. La natte du sol eut en cette seconde prodigieusement à souffrir.

— Il y a aussi Galé, — fit la petite fille.

— Galé ! Qu’est-ce encore ?

En même temps, j’aperçus sur les genoux de Tanit-Zerga un bizarre animal, de la taille d’un gros chat, aux oreilles plates, au museau allongé. Sa fourrure gris pâle était rugueuse.

Il me dévisageait avec de drôles de petits yeux roses.

— C’est ma mangouste, — expliqua Tanit-Zerga.

— Dis donc, — fis-je avec humeur, — est-ce tout ?

Je devais avoir un air si rechigné et ridicule que Tanit-Zerga se mit à rire. Je ris aussi.