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CHAPITRE III


LA MISSION MORHANGE-SAINT-AVIT


— J’ai donc tué le capitaine Morhange, — me disait André de Saint-Avit le lendemain, à la même heure, à la même place, avec un calme qui ne tenait aucun compte de la nuit, de l’effroyable nuit que je venais de passer. — Pourquoi t’ai-je dit cela ? je n’en sais rien. À cause du désert, peut-être. Es-tu l’homme qu’il faut pour supporter le poids de cette confidence, et ensuite, au besoin, pour accepter les conséquences qu’elle comporte ? Je n’en sais rien non plus. L’avenir le dira. Pour l’instant, il n’est donc qu’un fait certain, c’est, je le répète, que j’ai tué le capitaine Morhange.

Je l’ai tué. Et, puisque ton désir est que je précise à quelle occasion, tu penses bien que je ne vais pas me mettre la cervelle à l’envers pour t’arranger un roman, ni commencer par te racon-