Page:Benson - La nouvelle aurore, 1915.djvu/147

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Le P. Jervis réfléchit un moment.

— Je dois dire que je n’ai jamais songé à cette question sous un tel angle, dit-il. Il me semble que tout le monde, aujourd’hui, est d’accord pour admettre que la puissance de Dieu est capable de tout. Dans certains cas, en effet, Dieu agit par l’entremise de la suggestion, et dans d’autres par celle de forces surnaturelles que nous ne connaissons pas. Mais ne trouvez-vous pas que cela n’a aucune importance, pourvu seulement que l’on croie en Dieu ?

— Oui, mais ce que vous me dites là ne répond pas à ma véritable question.

Soudain la porte s’ouvrit, et un serviteur entra.

— C’est l’évêque de Sébaste, qui demande si monsignor peut le recevoir, dit-il en s’inclinant devant le prélat anglais.

Celui-ci jeta un rapide coup d’œil au P. Jervis.

— L’évêque de Sébaste est venu ici en qualité de chapelain du prince Georges, expliqua rapidement le vieux prêtre. Je crois que nous devons le recevoir.

— Fort bien ! Faites-le entrer ! dit monsignor. Puis, se retournant de nouveau vers son compagnon :

— Ne croyez-vous pas que vous devriez le mettre au courant de mon aventure ?

— Bah ! vous verrez qu’il n’en sera aucun besoin.

— Je suis ravi de vous revoir, monsignor, com-