Page:Benson - La nouvelle aurore, 1915.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

convives. Mais, surtout, soyez bien tranquille ! Je vous promets que tout marchera sans accroc !

IV

Lorsque la porte se fut refermée, monsignor Masterman regarda autour de soi, lentement et soigneusement. Il avait l’idée que le brouillard se lèverait tôt ou tard, et que toutes choses lui redeviendraient familières. Ce qui lui était arrivé, il s’en rendait compte maintenant de la façon la plus sûre ; et le fait qu’il y avait certaines choses qu’il reconnaissait, telles que la cathédrale, et Hyde-Park, et l’habit d’un moine franciscain, et l’archevêché, ce fait l’aidait à ne pas désespérer. Puisqu’il se ressouvenait de ces choses-là, il ne voyait aucune raison pour l’empêcher de s’en rappeler d’autres.

Mais l’examen auquel il se livra fut pour lui une déception. Non seulement il n’y avait pas, dans toute la chambre, un seul objet qu’il connut : mais il voyait devant soi certains objets dont il ignorait l’usage. Sur le mur de droite, par exemple, s’alignait une rangée de petites boîtes noires, à peu près à la hauteur d’une taille d’homme ; ou bien encore il découvrait, dans un coin près de la fenêtre, une espèce de machine, toute en roues et en poignées, qui était pour lui un mystère absolu. Dans la chambre à coucher voisine, la même impression l’attendait. Assurément il devinait