Page:Benson - Le Maître de la terre.djvu/209

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ciale : les fils de saint François afin de prêcher la pauvreté, les fils de saint Bernard afin d’unir le travail à la prière pendant que de saintes femmes s’adonnaient à la même destination ; la Société de Jésus pour l’éducation de la jeunesse et la conversion des païens ; et puis, pareillement encore, tous ces autres ordres religieux dont les noms sont connus à travers le monde. Chacune de ces compagnies a surgi à ce moment particulier ou son intervention était nécessaire ; chacune a noblement répondu à sa vocation divine. Et chacune a en, aussi, cette gloire, de renoncer à tous les modes d’activité (même très bons en soi) qui pouvaient l’empêcher dans l’œuvre pour laquelle Dieu l’avait appelée, — suivant en cela cette parole de notre Rédempteur : toute branche qui porte du fruit, je l’émonde pour qu’elle puisse porter plus de fruit. Or, au moment où nous sommes, il apparaît à Notre humilité que tous ces ordres existants, — que Nous louons et bénissons une fois de plus, — ne sont point parfaitement appropriés, de par les conditions de leurs règles respectives, à s’acquitter de la grande tâche que requiert ce temps. Car notre lutte n’est point dirigée en particulier contre l’ignorance, que ce soit celle des païens à qui l’Évangile n’est pas encore arrivé, ou celle des hommes dont les pères l’ont rejeté ; notre lutte n’est point dirigée en particulier contre les décevantes richesses de ce monde, ni contre la fausse science, ni contre aucune de ces forteresses de l’infidélité contre lesquelles nous avons