Page:Benson - Le Maître de la terre.djvu/255

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La terre, maintenant, était toute sombre ; au-dessous d’eux, un immense vide ; au-dessus, le grand ciel restait encore vaguement lumineux, et, à travers les brumes glaciales que traversait le vaisseau, des étoiles clignotaient de temps à autre.

— Il va faire froid sur les Alpes ! murmura Percy.

Puis il éclata.

— Et je n’ai pas l’ombre d’une preuve ! ajouta-t-il. Bien que la parole d’un homme !

— Et cependant vous êtes sûr ?

— Je suis tout à fait sûr !

— Éminence, — interrompit brusquement le vieillard, en dévisageant Percy de tout près, — savez-vous que la ressemblance est vraiment extraordinaire !

Percy sourit légèrement. Il était las d’entendre cette observation.

— Que concluez-vous de cela ? insista son collègue.

— C’est ce que l’on m’a souvent demandé ! dit Percy. Mais je n’en conclus rien !

— Il me semble, à moi, que Dieu a voulu signifier quelque chose ! murmura le vieil Allemand, les yeux toujours fixés sur lui.

— Mais quoi, Éminence ?

— Une sorte d’antithèse, un revers de la médaille ! Je ne sais pas.

De nouveau, un long silence.

— Ne croyez-vous pas, reprit brusquement le vieillard, qu’il y ait encore d’autres plans à faire ?