Page:Benson - Le Maître de la terre.djvu/376

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le ciel qui précède un gros orage printanier. Et la garde le dit à Mabel, clairement, résolument. Le visage de la jeune femme se rasséréna plus encore.

— Merci, sœur Jeanne !… Alors…

Elle se tourna vers la petite table, sur laquelle la garde avait déposé ce qu’elle venait d’apporter.

— Alors, s’il vous plaît, montrez-moi !…

Mais la garde hésitait.

— Êtes-vous sûre de n’être pas trop épouvantée, mon enfant ? Voulez-vous prendre quelque chose ?

— Non, je ne veux plus rien d’autre ! dit nettement Mabel. Montrez-moi, je vous prie !

La sœur Jeanne s’approcha de la table.

Ce qu’elle y avait déposé était une cassette de métal blanc, délicatement peinte de fleurs, et d’où émergeait un tube blanc, flexible, avec une large embouchure accompagnée de deux griffes d’acier, tandis que, sur l’un des côtés de la cassette, était fixée une poignée en porcelaine.

— Eh ! bien, ma chérie, commença doucement la garde, tout en épiant la façon dont les yeux de Mabel se tournaient sans cesse vers la fenêtre ; eh ! bien, vous allez vous asseoir là, comme vous êtes à présent ! La tête un peu en arrière, s’il vous plaît ! Quand vous serez prête, vous mettrez cette embouchure contre vos lèvres, et vous attacherez ces deux ressorts derrière votre tête ! Comme ceci, tenez ! cela s’adapte très simple-