Page:Benson - Le Maître de la terre.djvu/388

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sité de l’attitude que nous avons prise à l’égard des catholiques.

Les yeux d’Olivier se contractèrent soudain, au point de devenir deux petites taches brillantes, sous les cils. Mais il consentit, d’un signe de tête.

Deux ou trois autres ministres ou fonctionnaires étaient entrés, pendant ce dialogue ; et tous avaient dévisagé Olivier avec une curiosité mêlée de sympathie. Le bruit s’était répandu, dans la ville entière, que sa jeune et charmante femme l’avait abandonné.

Cinq minutes avant l’heure, un timbre sonna, et la porte du corridor s’ouvrit, toute grande.

— Venez, messieurs, dit Snowford.

La salle du conseil était une longue et haute pièce, au premier étage. Le tapis de caoutchouc, sous les pieds, étouffait tout bruit. La pièce n’avait pas de fenêtres : elle était éclairée artificiellement. Une longue table la parcourait d’un bout à l’autre, avec des fauteuils à l’entour, huit fauteuils de chaque côté’; et celui du Président plus élevé que les autres, et couvert d’un dais, se dressait à la tête de la table.

Chacun des ministres, en silence, s’en alla droit à sa place, s’assit, et attendit. La pièce était d’une fraîcheur exquise, malgré l’absence de fenêtres, et offrait un contraste merveilleux avec la chaleur écrasante que chacun de ces hommes avait dû traverser, pour venir à White-Hall. Eux aussi, dans la journée,