Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/139

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— Quel soupir ! Tu me l’expliqueras tout à l’heure. Le train s’arrête et je meurs de faim.

Ils descendirent et se dirigèrent vers le buffet.

Le seuil était entièrement obstrué par une colossale crinoline, recouverte d’un nombre considérable de volants, cachés eux-mêmes sous des flots de dentelle. Cet amas d’étoffe était surmonté d’une toute petite toque, dont la longue plume rouge flottait au vent.

— Pardon, madame, dit courtoisement Gaston, en attendant qu’on se dérangeât.

La plume rouge fit volte-face et laissa entrevoir un minois de blanc de perle et de rouge végétal.

— Claudia ! s’écria l’officier ; mais c’est donc le jour des surprises ! Je viens de rencontrer