Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/138

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— Allons donc ! tu sais bien que ma mère m’a toujours gâté. Jamais sa volonté n’est venue contrarier la mienne.

— Oui, mais c’est peut-être justement parce qu’elle se garde bien d’ordonner que tu es sans défense ?

Gaston passa ses deux mains sur son front comme pour en chasser une pensée maussade.

— Et où vas-tu ? demanda-t-il à Félix.

— Au château de la Fresnaie, chez une vieille parente, mademoiselle de Lussy, qui, depuis la mort de mon père, garde Blanche auprès d’elle.

— Tant mieux ! mademoiselle de Lussy est voisine et proche parente de la famille de Vallombre, chez laquelle je vais faire un long séjour.