Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/156

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en la personne de M. de Vallombre, qui poussa la complaisance pour les goûts bourgeois de sa femme, jusqu’à leur sacrifier son vieux manoir héréditaire. Sur ses ruines s’éleva bientôt le château actuel de Vallombre, qui devint le rendez-vous des plaisirs bruyants, des réunions fastueuses, de tout ce qui gâte la vie de campagne, en la rendant semblable à la vie parisienne.

La jeune comtesse avait beaucoup désiré d’abord briller à Paris ; sur ce chapitre comme sur tous les autres, ses vœux furent réalisés ; mais son minois chiffonné n’y ayant pas produit toute la sensation qu’elle espérait, il lui sembla plus glorieux de tenir le sceptre dans sa province. Ses journées se passaient à Vallombre dans une oisiveté superbe. Elle était coquette à l’excès ; pourtant sa réputation souf-