Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/174

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faisait à toutes les jalousies, et de temps en temps, par acquit de conscience, allait inviter mademoiselle de Vallombre.

C’était peine perdue, car, à toutes les invitations, elle avait déjà répondu par un refus et paraissait décidée à refuser toujours. Assise dans un coin de la serre qui faisait suite aux salons, à l’écart comme un enfant boudeur, elle cachait derrière son éventail ses yeux, qui, par moments, se gonflaient de larmes.

Félix, qui ne dansait jamais, vint s’asseoir auprès d’elle.

— Qu’avez-vous ? lui dit-il.

Gaston n’avait pas su lui demander cela.

— Rien, répliqua-t-elle d’une voix brève. Puis, après un silence :

— Est-ce que vous aimez, vous, M. d’Au-