Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/218

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ans auparavant, partait le sabre au poing, sur le coursier ailé de ses illusions, comme un héros de chevalerie ? Qu’était devenu l’amoureux étourdi dans la personne duquel toutes, au sortir d’une lecture de roman, avaient reconnu leur idéal ? Où s’en étaient allés ses vivacités, sa fougue, son entrain d’autrefois et sa délicieuse impertinence ? Les gens sérieux comprirent seuls que tout ce qui n’était qu’ébauché dans ce temps-là, s’était formé, fortifié à une rude école.

Les saluts d’usage, quelques politesses à la maîtresse de la maison, deux ou trois réponses modestes à ceux qui s’efforçaient de le rendre communicatif sur le chapitre de ses services, dont il faisait bon marché avec infiniment d’esprit, puis Gaston s’absorba dans une longue causerie avec M. de Vallombre ; et chacun,