Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/219

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devinant à leur contenance ce qu’ils avaient à se dire, s’éloigna d’eux discrètement.

Le capitaine était revenu en Touraine pour mettre ordre à ses affaires et vendre ses propriétés, décidé qu’il était à ne plus faire d’autre séjour dans ce pays, que celui qu’exigerait le pèlerinage annuel à un tombeau.

— Et votre première pensée n’a pas été de vous rendre à Vallombre ? lui dit le comte d’un ton de reproche amical.

— C’est à Vallombre que j’ai quitté ma mère pour la dernière fois, et je ne me suis pas senti la force d’affronter une nouvelle émotion. Voilà mon excuse.

— Je ne la comprends ni ne l’accepte. Il ne pourra que vous être très-doux, au contraire, de parler avec nous de celle que vous pleurez, et Suzanne, qui n’a pas quitté son chevet,