Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/233

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moulin est mis en mouvement par ce ruisseau, auquel des fragments de rocher servent de pont naturel. On est là tout au fond de la vallée, profondément encaissée à cet endroit, et la ferme montre sa façade proprette derrière un rempart de roses.

La fermière, qui avait été la nourrice de Suzanne, accourut aussitôt, prit elle-même la bride des chevaux et les conduisit à l’écurie. Ce ne fut qu’après s’être acquittée de ce soin qu’elle expliqua comment M. de Vallombre, ne se doutant guère de la surprise que lui ménageait sa fille, était parti une demi-heure auparavant pour aller rendre visite au curé de la Roche-Corbon.

Suzanne parut vivement contrariée, mais que faire ? — Les chevaux étaient las et en sueur ; elle-même avait besoin de se reposer