Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/276

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soit habitable ; du reste, monsieur verra et jugera par lui-même.

D’après ce langage, on a déjà compris que mon interlocuteur n’était pas un paysan, mais un domestique de bonne maison, fort empressé, fort poli et presque trop civilisé pour le poste qu’il occupait. Il m’introduisit dans la cour intérieure, moins vaste que la première et qui sépare deux corps de logis en pierre de taille, d’un style très-simple et un peu lourd.

— Voilà tout ce qui reste.

Il reste en effet fort peu de chose ; aucun ornement ne relève la sévère nudité de ces façades parallèles, surmontées de frontons brisés dont les armoiries ont été sans doute effacées par la Révolution ; — privées des tours saillantes, des ailes, des galeries qui les reliaient autrefois,