Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/275

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dans le lointain, de cette couleur orangée qui prédit un lendemain plus admirable encore, et l’ombre large du couchant tombait sur le pont qui conduit à la route, comme je le traversais pour passer dans la cour intérieure. Là je rencontrai le concierge, un brave homme de figure avenante, et je lui remis la lettre du possesseur actuel d’Alligny, qui recommandait à ses gens de me faire bon accueil et de me donner gîte au château, pour le temps qu’il me plairait d’y rester. C’était une faveur obtenue à mon intention par un ami, qui pressentait sans doute quel enchantement m’attendait dans ces ruines.

— Bon accueil, — monsieur peut y compter, dit le concierge après avoir parcouru des yeux mon billet d’introduction ; quant au gîte, nous n’avons guère que notre chambre qui