Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/278

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quand il m’assura qu’il n’y avait rien à voir. Tout à coup cependant il parut se raviser :

— Nous avons bien un portrait là-haut, dit-il, mais si gâté par l’humidité qu’il ne vaut pas la peine d’être montré à monsieur.

— Une ancienne peinture ?

— On dit que cela date de Louis XV.

J’étais trop fatigué d’avoir marché tout le jour, pour retourner me promener sous l’avenue ou ailleurs, et l’existence d’un portrait dans cette demeure abandonnée me parut bizarre.

— Je le verrai volontiers, répliquai-je.

Et ce fut ainsi qu’il m’arriva de monter dans la tour de l’ouest.

Quelques faux pas sur les degrés ébréchés de l’escalier tournant, avant d’atteindre un corridor voûté sur lequel ouvrent trois ou quatre