Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/302

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nuyeuse ensuite, tout aussi susceptible qu’une autre de caprices et de passades, si jamais on s’avisait de lui ouvrir la porte. C’est pourquoi il la ferma soigneusement sur moi, se souciant peu d’être ridicule à la façon dont tant d’autres l’avaient été, grâce à lui, et me relégua pour toute l’année dans sa terre d’Alligny, moitié par méfiance, comme je l’ai dit, moitié par mesure d’économie, ma dot ayant à peine suffi à payer les plus criardes de ses dettes ; un peu aussi parce qu’en acteur de bon sens, il avait jugé l’heure de ses succès évanouie, et craignait d’essuyer des échecs de Cassandre, sur cette scène de la cour où il avait si longtemps régné eu vainqueur. Je crois de plus, et surtout, qu’il eût été fort embarrassé de présenter au roi mademoiselle Michot, dont le grand-père avait vendu des clous.