Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/318

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me retrouver dans l’ermitage que vous avez dû voir près de la pièce d’eau. Mais non… vous ne l’avez point vu… il est détruit, il a disparu comme tout le reste.

» Sur ces entrefaites, une lettre m’annonça la prochaine arrivée de Lucienne. J’en fus plus surprise que joyeuse. Notre tête-à-tête allait être interrompu, ou du moins forcé à des précautions singulièrement gênantes.

» Je ne pouvais faire connaître M. d’Artigues à ma belle-fille, car, bien que résolus à être l’un à l’autre, nous n’avions jamais encore prononcé le mot de mariage.

» Il fut convenu que chaque matin Fernand recevrait de moi un mot lui indiquant à quelle heure du jour il me trouverait à l’ermitage, et cela jusqu’au départ de Lucienne. Mais la pauvre enfant revenait pour ne me plus quit-