Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/321

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

» — Rassure-toi, lui dis-je, j’ai eu tort de te rien cacher… Tu sauras la vérité, et tu me pardonneras, j’espère, quand tu connaîtras Fernand.

» — Fernand ? répéta-t-elle en cherchant à comprendre. Quel est-il ?

» — Celui que tu viens de rencontrer.

» — Mais c’est M. de Langeac ! s’écria-t-elle avec une véhémence incroyable. Que me veut-il ? comment se trouve-t-il ici ?

» Elle eut un nouvel évanouissement plus long encore que le premier, et durant lequel je demeurai incapable de lui porter secours, sentant qu’un immense malheur se préparait pour moi, et ne souhaitant que de reculer l’instant où se ferait la lumière.

» Cependant il fallait bien que cet instant arrivât. Avec tout le calme que je pus affecter,