Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/86

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grettât auprès de l’amitié. C’est tout ce qu’elle avait voulu dire… Aurais-je désiré qu’il en fût autrement ? qu’elle eût rêvé comme moi l’espace d’une seconde, quelque idylle dont elle serait la Galathée ? Le temps me manqua pour y songer. Avant même d’entrer dans la ville, je me trouvai en face d’un domestique qui m’annonça hors d’haleine qu’il me cherchait de tous côtés, mon père venant d’arriver à l’improviste. La marquise l’accompagnait. Son nom agit sur moi comme ce mot magique des contes bleus, qui suffit à mettre l’enchantement en fuite.