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CHAPITRE IX

le pensionnat


La pension de Mlle Aubry était située à l’extrémité des Champs-Élysées, dans une rue presque déserte. Une grande grille la précédait, puis, la grille franchie, on était arrêté de nouveau par une porte percée d’un petit guichet, ce qui donnait à l’entrée d’un des premiers pensionnats de Paris certaine ressemblance avec celle d’une prison. Cette demeure n’offrait pourtant rien de désagréable à qui la connaissait bien ; toute jeune fille studieuse et raisonnable s’y fût trouvée heureuse. Les meilleurs professeurs d’histoire et de littérature, d’arts et de langues vivantes venaient y donner des leçons. Les élèves étaient assez nombreuses pour pouvoir former entre elles un petit