due de cette disgrâce, rougit et courba la tête.
« Et à quoi bon vous y exposer ? poursuivit Mlle Aubry. Vous n’avez qu’à écrire franchement à Mme votre mère que vous désirez retourner auprès d’elle.
— Vous brûlez mes lettres ! interrompit Yette farouche.
— La lettre d’Héloïse, voulez-vous dire ? C’est tout différent. Je vous affirme, mademoiselle, que non seulement je laisserai passer la première lettre que vous écrirez à vos parents, — écoutez bien, — que vous leur écrirez vous-même, — mais encore que j’y joindrai un mot de ma main pour appuyer votre prière et les décider à vous reprendre, si vous me le demandez… si vous me le demandez… répéta-t-elle avec un demi-sourire, mais je crois que vous ne me le demanderez pas.
— Ah ! s’écria Yette, je vous le demanderai cent fois plutôt qu’une. Vous me jurez que vous ferez cela ?
— Je ne jure pas, je promets. Vous pouvez croire à ma parole. Vous ai-je jamais trompée, moi ?
— C’est vrai, dit Yette en réfléchissant, vous m’avez toujours avertie de ce que je trouverais