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VI

1. Des phrases de ce genre sont réellement moins insupportables dans l’original que traduites et la raison en est qu’elles sont à l’unisson du style ordinaire du poëme.

2. Le mot boucliers rend ici incomplètement le fætte scyldas du texte. Le mot fæt signifie lame, plaque, principalement plaque d’or ; d’où boucliers dorés recouverts de lames d’or.

3. Les Wendlas (peut être les Vandales) sont cités également dans le Scopes widsith, v. 59.

4. Mot-à-mot « devant les épaules » « Il ne se tenait pas directement devant Hrothgar, mais un peu de côté, ainsi que l’exigeait l’étiquette. » Cf. Gloss. Heyne, Beóvulf, p. 149.

VII

1. Son père, au lieu de son vieux père (anglo-saxon eald-fæder) Eald sert plutôt à amplifier fæder et à produire l’allitération qu’à modifier le sens réel de ce mot en y ajoutant la circonstance de vieillesse (la même chose pour eald-metod, ær-fæder, etc.)

2. Ces mots sont suppléés par Grein.

3. Heorot dans le texte. J’ai adopté dans ma traduction une orthographe uniforme pour les noms propres qui est malheureusement fort loin d’être dans l’original, (l’orthographe du nom de Beowulf n’est pas plus fixe que celle des autres noms). La question de l’orthographe de Heort m’a cependant beaucoup embarrassé. Le poëme désigne tour à tour la salle sous les noms de Heort, Heorot, Heorut, Hiort ; le Scopes widsith l’appelle Heorot : j’ai cru devoir me tenir à la première orthographe qui a pour elle l’autorité du vers 78. Dans tous les cas le sens de ce nom (Cerf) est le même.

4. Conformément au mode de traitement que j’ai dû appliquer au poëme pour en donner une traduction en prose à peu près supportable (c’est-à-dire la substitution du terme propre à la périphrase), l’expression hyge-rof est rendue ici par Beowulf ; mais cette expression n’est elle-même que conjecturale et fait partie d’une sentence imaginée par Grein pour remplacer un demi-vers manquant dans le ms.