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mots caverne, tombeau, revenant plusieurs fois dans le récit à l’occasion de la lutte de Beowulf contre le dragon, je crois devoir dire quelques mots sur leurs deux principaux équivalents ags. hlæw et beorh. Hlæw a le triple sens de caverne, de colline et de tombeau. Le dragon habite une caverne, hlæw under hrusan ; on construit un monument funéraire à Beowulf ou hlæw ; enfin dans le Phénix, poëme allégorique imité de Lactance, hlæw est employé dans l’acception pure et simple de colline. Beorh est pris dans le double sens de montagne et de tumulus. Les Goths aperçoivent les montagnes escarpées de la côte danoise, beorgas steape ; le sépulcre de Beowulf s’appelle Beowulfes Beorh.

3. Ici se trouve un mot (fec) dont le sens exact est inconnu.

4. Traduction un peu conjecturale ; le texte, il faut bien le dire, n’est pas toujours des plus clairs et prête souvent aux doubles sens.

5. Sa grâce ; l’ags. friotho-wære signifie plus exactement paix, contrat de paix, et le sens est ici : « Il demanda pardon à son seigneur pour sa fuite. »

XXXIII

1. Les mots ea-lond utan indiqueraient que le chef-lieu du pays était situé dans une île.

2. Il est encore question ici des « parents de Grendel, » mais comme nous ne connaissons que la mère de Grendel et qu’il est dit au § xxi « no….. hwæther him ænig wæs ær acenned dyrnra gasta » il est préférable de rejeter le pluriel comme une inconséquence ou une licence poétique.

3. Ce passage évidemment corrompu est interprété de différentes manières par les philologues ; il ne faut guère songer à le rétablir d’une façon satisfaisante.

4. Le terme ags. pour mer n’a pas été reconnu tout d’abord. Dietrich y voit une périphrase dont le sens est domaine des baies.

5. Peut-être ce passage pourrait-il encore se traduire ainsi : « Rien dans la conduite de Beowulf ne put faire soupçonner aux Goths qu’il voulût devenir le seigneur de Heardred et s’emparer du trône. »