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11. Les monstres, esprits infernaux, etc., dont parle le poëme sont de différents genres. Grendel et sa mère sont rangés parmi les géants (eoten, thyrs) et sont du reste l’objet des qualifications les plus variées. Viennent ensuite les ylfe (incubus, Elb), les orcneas (monstres marins), les niceras (esprits des eaux, allem. nixe), les dracas ou wyrmas (dragons). Le poëme nomme encore les scuccas, les scynnas, esprits infernaux.

12. Ce passage (qu’il m’a fallu mettre entre parenthèses ainsi que plusieurs autres), trahit maladroitement une main chrétienne. On verra plus loin les nombreux anachronismes que commet l’auteur en mêlant les rites païens des anciens Scandinaves aux croyances chrétiennes de son temps.

III

1. Les Anglo-Saxons comptaient par nuits et par hivers. Le premier de ces usages était également répandu chez les Celtes, chez les anciens Germains (v. César, Tacite) et chez plusieurs autres peuples encore ; le second n’est pas tout à fait inconnu à notre style poétique (c’est ainsi que nous disons : elle a atteint son vingtième printemps, en prenant la saison pour l’année.) En russe le mot liet signifie également été et âge.

2. À aucun prix, feothingian, en adoptant le changement de fea (ms.) en feo proposé par Kemble.

3. Passage obscur et probablement interpolé, qui a été l’objet de nombreux commentaires. L’explication qui en est donnée ici est due à Heyne. On lira avec intérêt les raisonnements ingénieux auxquels se livre le philologue à propos de ce passage (Beowulf, p. 88.)

IV

1. Beowulf.

2. Ce brave, higerofne. Au lieu de ce mot, adopté par les éditeurs de Beowulf, les copies de Thorkelin portent higethofne et higeforne et le mot hige est seul lisible dans le ms.

3. Il m’est impossible de garder plus longtemps un anonyme que les circonlocutions du poëme devraient conduire jusqu’au § VI.