XXXVII.
Lors j’ai entendu dire que dans l’[urgent] besoin du roi national
le comte montra un incessant courage,
force et hardiesse, comme cela lui était naturel ;
de la tête [du monstre] il n’eut nul souci (mais la main
de l’homme valeureux fut brûlée tandis qu’il secourait
son parent), [en sorte] qu’il frappa l’assaillant étranger un peu
plus bas, lui, homme armé, que l’épée s’enfonça,
brillante et plaquée [d’or], [et] que le feu commença
après cela à diminuer. Lors à nouveau le roi lui-même
reprit[1] ses sens, il tira l’épée courte meurtrière[2],
mordante et aiguisée pour le duel, qu’il portait sur
la cotte de mailles ; le protecteur des Weders trancha le reptile
par le milieu. Ils avaient abattu l’ennemi, [leur] force courageuse avait
chassé [son] existence, et tous deux, nobles apparentés,
l’avaient détruit. Tel devrait être un homme,
un vassal dans le besoin. Ce fut pour le souverain
le dernier temps de victoire[3], par ses propres actions,
de [son] œuvre en [ce] monde.
Lors la blessure
que le dragon terrestre auparavant lui avait faite[4]
commença à lanciner et à s’enfler ; il trouva bientôt cela,
[à savoir] que dans son sein s’agitait un mauvais venin,
un poison intérieur.
Lors le noble alla
[jusqu’à ce] qu’il s’assit avec de sages réflexions[5]
auprès du mur sur un siège ; il regarda l’œuvre des géants,
comment l’éternel bâtiment de terre contenait à l’intérieur
ces arches rocheuses affermies sur des colonnes[6].
Lors de sa main le vassal infiniment brave
réconforta d’eau le fameux souverain,
son seigneur ami, ensanglanté par le combat[7],
rassasié de la bataille, et détacha son heaume.
- ↑ Mot à mot : domina.
- ↑ Mot à mot : de carnage.
- ↑ Grein lit : sige-hwila, le dernier des temps de victoire, Kemble : sithes sige-hwil, le moment de victoire de [son] aventure.
- ↑ Mot à mot : lui avait travaillée.
- ↑ Mot à mot : pensant sagement.
- ↑ Heyne lit heoldon, et traduit : les arches de roche renfermaient une salle…
- ↑ Mot à mot : par flamberge.