Page:Bera - Double Histoire - Histoire d un fait divers.djvu/147

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’attitude s’y trouvaient reproduites assez nettement.

Une ressemblance l’avait frappée ; et d’abord, elle s’était dit : « Ce ne peut être lui. » Mais chaque fois que l’omnibus passait devant une devanture plus haute et plus claire, elle s’écriait en elle-même : « C’est lui ! c’est bien lui ! »

« Oui, c’est bien son front bas, son épais sourcil, ses yeux vifs, qui regardent avec impatience à droite et à gauche, son pied petit et bien chaussé, qu’il met toujours en avant. Ce geste saccadé ! oui, c’est bien cela ! Il serre son cigare entre ses lèvres, qui disparaissent, et son menton se plisse, comme lorsqu’il songe ou travaille. C’est lui ! et voici bien le pantalon rayé qu’il a mis ce matin, et son cache-nez à bandes violettes. Mais comment n’est-il pas à Saint-Germain ?

« Il paraissait pressé de partir et avait seulement une commission à faire dans le quartier. On ne va pas à Saint-Germain par le Jardin des Plantes. Il avait donc changé