Page:Bera - Double Histoire - Histoire d un fait divers.djvu/150

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voulez, réservant pour Emmy le nom de charmante.

Celle-ci, quoique peu développée, a de l’intérieur ; on peut chercher en elle, et, qui mieux est, trouver. Tout en causant avec son amie, elle songe à la rencontre qui l’a tant préoccupée, et sa rêverie devient si visible que Victorine s’écrie :

« Mais qu’as-tu donc ? On dirait que tu es tourmentée de quelque chose. Ta petite fille n’est pas malade ?

— Je ne serais pas ici, répond Emmy.

— Qui donc alors ? ton père ? ta mère ?

— Ils vont bien, je pense. En te quittant, je me rendrai chez eux, comme à l’ordinaire.

— Et ton mari ?

— … Il m’a dit qu’il allait passer la journée à Saint-Germain.

— Ah ! c’est cela, tu es mécontente qu’il ne t’ait pas emmenée.

— Non, vraiment, c’est si ennuyeux une bâtisse ! Gervais n’en bouge pas, et je n’ai que la vue lointaine de la forêt.