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Page:Bera - Double Histoire - Histoire d un fait divers.djvu/151

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— Est-ce que tu en es encore à pleurer quand ton mari te laisse seule ? »

Emmy baissa la tête, et d’un accent doux et mélancolique :

« Non, à présent je suis plus raisonnable ; il faut bien se résigner. Mais il y a pourtant des choses que je trouverais difficiles à accepter… Oh ! pour cela, non, dit-elle vivement, comme se parlant à elle-même.

— Dis-moi ce que c’est, voyons, demanda Victorine, émue de curiosité.

— Mais… ce n’est rien peut-être. Pourtant, ça me paraît louche et me tourmente… beaucoup. Figure-toi… mais tu me promets de n’en pas parler ?

— Par exemple, pour qui me prends-tu ? Est-ce que je ne suis pas ta confidente, ta meilleure amie ?

— Il y avait près d’une heure que Gervais était parti, ma chère, quand j’ai pris l’omnibus, Chaussée-d’Antin. Y était-il déjà ? Non, sans doute, car il m’aurait vue. Il est sans doute monté sur le boulevard, un peu plus