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Page:Bera - Double Histoire - Histoire d un fait divers.djvu/180

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père une fortune considérable. Au bout de six mois de deuil, il était arrivé à Paris, sous prétexte de placer ses fonds, mais avec l’intention d’en dépenser une partie à vivre dans ce Paris, dont il rêvait ; c’était une nature naïve et audacieuse, pleine d’aspirations, indécises encore. Il connaissait M. Levert, le mari de Victorine, qui l’avait mis en relation avec M. Talmant. Dès la première visite, faite avec Mme Levert, il avait vu Emmy, et cette douce et gracieuse figure l’avait si vivement frappé, qu’il fut sur le point, le lendemain, d’obéir à sa raison, qui lui conseillait de partir pour Londres, et peut-être pour New-York.

Mais c’était un garçon plein de politesse, et il ne put se résoudre à manquer si gravement à M. Talmant, qui lui avait parlé d’une excellente affaire, et qu’il s’était engagé à revoir.

Peu de jours après, Victorine avait cru devoir lui apprendre qu’Emmy n’était pas heureuse. Il forma aussitôt le projet de