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Page:Bera - Double Histoire - Histoire d un fait divers.djvu/201

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— Je t’aimerai toujours, quoi que tu fasses, dit-il. Ah ! si tu m’aimais autant !… »

Un geste d’Emmy, geste plein d’effroi, arrêta la parole sur ses lèvres. La porte extérieure de l’appartement venait de s’ouvrir et se refermait. Olivier eut à peine le temps de se jeter sur une chaise, à quelques pas de Mme Talmant ; celle-ci, par un violent effort, tâcha de rendre un peu de calme à ses traits ; mais ses yeux étaient rougis par les larmes. Gervais entra.

Il était calme en apparence, le sourire aux lèvres, mais dans l’œil une lueur fauve.

« Comment ! vous êtes ici ? dit-il à M. Martel. Ma foi, vous êtes d’un acharnement en affaires !… Je ne m’attendais guère à trouver, aujourd’hui dimanche, un de mes clients chez moi.

— J’espérais, monsieur, vous rencontrer aussitôt après votre déjeuner. Je venais vous dire que décidément cette affaire du gaz parisien ne me tente pas. Je préférerais entrer